CPS : la question de l’égalité des genres placé à l’ordre du jour

Dans le cadre de la 53e réunion du Comité des représentants des gouvernements et administrations (CRGA) de la CPS a été évoquée, ce jeudi, la question de l’égalité des genres.

Depuis le début de la semaine, les représentants des différents états et territoires de la Communauté du Pacifique (CPS) échangent sur divers sujets. Après la question des systèmes alimentaires et de l’urgence climatique, ce jeudi après-midi était dédié à la question de l’égalité des genres dans le Pacifique. Une problématique qui s’ancre comme un axe prioritaire pour la CPS, puisqu’actuellement, seules 7% des parlementaires dans le Pacifique sont des femmes. Cette table ronde – qui a laissé la parole à plusieurs parlementaires et responsables de la CPS – a débuté par le constat unanime qu’au niveau professionnel, de grands progrès ont été réalisés ces dernières années. A titre d’exemple, à Niue en 2023, « 57% des femmes ont occupé des postes importants dans le secteur privé », a tenu à illustrer Peleni Talagi, secrétaire général du gouvernement de Niue. Malgré ces données positives, force est de constater que les femmes demeurent sous-représentées dans des secteurs clés. A Fidji, « 50% de la population sont des femmes, pourquoi ne sommes-nous pas 50% de députés ? », interroge Lenora Qereqeretabua, ministre adjointe des affaires étrangères de l’archipel. A cette question, diverses réponses et pistes de réflexion ont suivi. Le premier élément arrivant sur la table étant « le poids des traditions et de la culture », en plus des contraintes familiales propres à chaque pays dans le monde.

La culture, un fléau pour l’égalité des genres ?

« Actuellement, notre culture dans le Pacifique est un véritable levier pour notre développement. Pourtant, avec le christianisme et la colonisation, cela n’a pas toujours été le cas. Aujourd’hui, on peut savourer cela, mais il reste que la culture est un véritable démon pour l’égalité des genres », tente d’expliquer Francès Vaka’uta, responsable de la culture pour le développement de la CPS. Devant ce constat, toutes se sont presque accordées à dire qu’il fallait une « adaptation individuelle » de la question des genres pour chaque état du Pacifique, en fonction de leur culture.

« Aujourd’hui, la question de l’égalité du genre est occidentalisée, sauf que ça ne marche pas pour nous, qui, dans notre culture, avons des rôles bien définis, hommes et femmes », rappelle Francès Vaka’uta. D’où l’importance de « définir notre vision de l’égalité du genre, qui respectent les valeurs de nos cultures ».

Un élément que devra prendre en compte le « Programme pour le leadership des femmes du Pacifique », programme phare de la CPS dédié à l’égalité des genres, mis en place en 2021 et financé pour le gouvernement Australien.

Nikita Hoffmann

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