Quand en 1999 nous avons eu un gouvernement et de l’argent à profusion, nos élus ont grandement amélioré notre système social et de santé ainsi que nos équipements publics, sauf que 24 ans après, plus une épidémie et une augmentation colossale du prix de l’énergie et une dose de clientélisme fiscal… nous n’avons plus assez d’argent pour fonctionner. Il faut donc augmenter la cotisation que chaque résident de ce pays consacre aux dépenses publiques et sociales.
Pour être efficace, cette augmentation obéit à deux principes de base : préférer les impôts à taux faible sur une assiette assez large et faire porter l’effort fiscal sur la classe moyenne à hauts revenus parce qu’il y a peu de gens riches en Calédonie et qu’on ne peut pas enlever à ceux qui ont peu. Démonstration.
Le rendement supplémentaire de la TGC ne proviendrait pas des postes de consommation essentiels – taux maintenu à 3% – mais des services dont le taux passerait de 6 à 10 % parce qu’ils sont en grande partie consommés par les ménages disposant des plus hauts revenus et les riches. Seront visés, notamment, la restauration sur place, les télécom, les services à la personne, l’entretien et la rénovation des logements, l’entretien et la réparation des véhicules.
Pareil pour l’impôt sur le revenu des personnes qui augmentera plus pour la classe moyenne supérieure avec la création d’une nouvelle tranche à 45% et une meilleure prise en compte des revenus issus des placements financiers.
Enfin, il reste la bien nommée Contribution Calédonienne de Solidarité qui a été et sera encore augmentée pour payer les dettes santé accumulées par le RUAMM.
Mais attention, la dose fait le poison. Notre classe moyenne soutient la consommation, est entreprenante, stimule l’investissement et permet le maintien des systèmes de protection sociale grâce aux impôts dont elle s’acquitte. Pourvu que ça dure !