La semaine prochaine, les élus du Congrès vont se réunir quasiment tous les jours pour examiner et proposer au vote, une série de textes ayant trait à la fiscalité. Et parmi ceux-ci, celui sur la réforme du RUAMM qui soulève déjà bien des oppositions. Loin d’être un as de l’économie, l’adage selon lequel « ce n’est pas en tant de crise que l’on crée des impôts ou qu’on les augmente », m’a toujours semblé frappé au coin du bon sens. La réussite du New Deal de Roosevelt, a tenu au fait qu’il a mis l’Amérique au travail et non qu’il l’ait assommé d’impôts. La relance, jusqu’à preuve du contraire, reste le meilleur outil pour sortir d’une crise, ce qui réclame de l’audace, toujours de l’audace, encore de l’audace. Augmenter les impôts ou en fabriquer de nouveau, au prétexte qu’il faut augmenter les rentrées fiscales, ne reste jamais qu’une vision à très court terme, dont les effets ne peuvent être que désastreux, a fortiori si le tissu industriel et économique est déjà quasiment-moribond comme risque de l’être le nôtre. Il nous est rétorqué que l’aide de l’État est conditionnée à la mise en place de réformes, ce qui peut se comprendre de la part d’un État fatigué de passer régulièrement au bassinet. Mais l’État n’a jamais précisé que la condition qu’il imposait était d’accroitre la fiscalité d’une Calédonie déjà exsangue.
Nicolas Vignoles