Alors que des demandes de régulation de marché sont actuellement en cours d’instruction, l’association de défense des consommateurs appelle le gouvernement à ne pas statuer sur ces requêtes, avant d’avoir obtenu les résultats de l’audit global tout juste lancé à l’initiative de Christopher Gygès. Une étude qui porte sur « l’opportunité des protections de marché, leur impact sur l’économie et en particulier sur l’emploi, leurs conséquences sur les échanges économiques avec les pays environnants », dont les conclusions devraient être connues d’ici la fin de l’année.
Dans cette perspective, l’UFC-Que Choisir demande au gouvernement un statu quo qui, « éventuellement, préserve la situation des protections en place, mais surtout qui n’engage en rien l’avenir des décisions à prendre en matière de protections de marché, à l’issue des études en cours, surtout s’agissant de mesures STOP demandées pour les dix prochaines années », détaille un communiqué de l’association, peu favorable à ces mécanismes, notamment les interdictions (STOP) et quotas d’importation, qui « ne sont pas les meilleures façons d’améliorer les performances de la production locale, de diminuer les prix pour le consommateur et d’augmenter la qualité des produits locaux » et qui constituent aussi « des freins à l’exportation ».
L’UFC donne un exemple parlant : « l’une des mesures concerne une entreprise de huit salariés créée en 1990 : est-il vraiment nécessaire de poursuivre pendant encore dix ans la protection dont a déjà bénéficié cette entreprise sans doute depuis sa création, alors qu’elle n’a généré que huit emplois ? ».
Pour toutes ces raisons, selon l’UFC, il est « urgent de ne pas se prononcer sur les dossiers en cours d’instruction ».