Avant son départ hier pour Paris, Manuel Valls a dressé le bilan des séquences de discussions qui n’ont pas débouché sur un accord.
Manuel Valls, qui avait maintes fois annoncé son ambition de parvenir à un accord à l’occasion de son troisième séjour, cachait mal son désappointement. Il n’a pas hésité à faire porter la responsabilité de cet échec personnel aux Loyalistes et au Rassemblement qui se sont opposés tous ces derniers jours au projet de statut que leur présentait le ministre des Outre-mer. Deux projets étaient sur la table. « Deux projets ont été examinés en profondeur lors du conclave », a précisé Manuel Valls. « L’un fondé sur la souveraineté avec la France, que nous avons présenté avec le conseiller spécial du Premier ministre. L’autre basé sur le fédéralisme au sein de la République française ». Le projet des partisans du maintien de la France, s’il a été examiné selon les dires du ministre, a été rejeté car, dit Manuel Valls, « il mettait en cause à nos yeux l’unité et l’indivisibilité de la Nouvelle-Calédonie, protégée, je le rappelle, par l’accord de Nouméa et notre constitution, à travers un projet de partition de fait ». Le projet que portait l’ancien Premier ministre socialiste était celui d’une souveraineté en union avec la France. « Celui que nous avons défendu, quoi qu’il arrive, restera une base précieuse qui, je n’en doute pas, sera utile », a déclaré Manuel Valls. Un projet de souveraineté avec la France qui, dit-il, « pourrait se traduire par le transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes à la Nouvelle-Calédonie, l’instauration d’une double nationalité, française de droit et calédonienne, l’établissement d’un statut international, à l’issue d’un délai à déterminer et à négocier ».
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Nicolas Vignoles