Historien et juriste, il est porté sur les questions internationales, et la décolonisation en particulier. Alors que l’avenir institutionnel est au cœur de l’actualité, entretien avec ce chercheur, docteur en droit public.
LVDC : Que vous inspire globalement le document d’orientation de l’État?
Sur la forme, je trouve ce document concis, synthétique et clair pour tous. L’État joue pleinement son rôle d’arbitre impartial et prend soin de rester à équidistance des différentes parties locales (…) L’approche de la situation calédonienne et de l’avenir me semble cohérente et globale. L’on pourrait croire de l’extérieur que ça coule de source, alors que cela relève d’une grande maîtrise du dossier calédonien. Sur le fond, les bases d’un travail sérieux ont été posées pour la recherche du compromis, et il est fait appel au sens des responsabilités de chaque partie tout en mettant en avant celui de l’État qui prend les siennes, et tire les autres partenaires vers le haut. Ce sont les conditions de la mise sur pied d’un véritable projet de société qui sont privilégiées.
LVDC : Selon vous, se dirige-t-on vers l’indépendance-association?
À ce stade, rien ne semble l’indiquer. Pourquoi cette option en particulier? Parce qu’on parle de l’autodétermination? Cette hypothèse est l’une des hypothèses de sortie souvent évoquées, mais cela ne préjuge en rien de son adoption, d’autant plus qu’un camp s’y oppose farouchement. Il faut s’armer de patience étant donné que c’est le compromis qui prévaudra de toutes les façons.
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Propos recueillis par Béryl Ziegler