La commune de Païta entame l’année 2025 en étant marquée par les conséquences persistantes des émeutes ayant commencé en mai 2024. Le village, balafré par les destructions, peine à retrouver son dynamisme, mais la municipalité travaille à la reconstruction et à la relance des activités, dans un contexte de contraintes budgétaires importantes.
Malgré une bouffée d’oxygène apportée par le nouveau centre commercial inauguré en octobre, la commune est particulièrement meurtrie. De nombreux commerces sont encore en ruine, faute d’intervention des assurances, et aucun organisme bancaire n’a rouvert ses portes à ce jour. « Le village n’est pas redevenu ce qu’il était. Les magasins sont toujours en l’état, c’est-à-dire brûlés, dégradés, parce que les assurances ne sont pas encore intervenues pour certains », confie la maire.
Les infrastructures municipales n’ont pas été épargnées. La mairie, partiellement détruite, accueille ses agents dans des conditions dégradées. Une école doit être reconstruite, tandis que plusieurs bâtiments associatifs ont été incendiés. Le centre de première intervention incendie de Tontouta, qui était sur le point d’être achevé, n’existe plus, laissant place à une simple dalle de béton. Les services techniques municipaux, bien que toujours debout, ont vu leur intérieur entièrement ravagé par les flammes. Un bâtiment regroupant la Croix-Rouge, le Secours catholique, les anciens combattants et des logements de gendarmes a également été détruit. Un début de mandat loin d’être facile pour Maryline D’Arcangelo, élue officiellement maire de la commune le 3 juin 2024 après la démission de son prédécesseur, Willy Gatuhau, condamné pour corruption.
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Claire Rio-Pennuen