Avec l’élection d’Emmanuel Tjibaou à la tête du parti indépendantiste, il devient de plus en plus difficile de comprendre le discours de l’Union calédonienne.
Sous Daniel Goa, les choses étaient claires : on était dans la virulence et l’outrance, ce qui a conduit à faire monter les tensions jusqu’au bouquet final du 13 mai. Avec Emmanuel Tjibaou, cela semble plus compliqué, en ce que le nouveau président de l’UC manie hardiment la contradiction.
Ainsi, au sortir de la conférence de presse-bilan du 55e congrès de l’UC, certains ont salué la volonté du nouveau président de relancer le dialogue, non-seulement avec l’État, mais aussi avec les non-indépendantistes. Ce que l’UC se refusait à faire jusqu’alors. Mais ça n’est pas pour autant une avancée, puisque dans le même temps, il est confirmé la date du 24 septembre 2025 comme proclamation unilatérale d’indépendance. A quoi pourrait-il donc bien être utile à la Nouvelle-Calédonie de négocier son avenir, si celui-ci est déjà circonscrit par une date et un projet qui à l’évidence n’est pas négociable ?
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Nicolas Vignoles