Une enquête ouverte après un drame de Fayaoué

Un homme de 37 ans, interpellé après des actes de dégradation, est décédé en garde à vue à la gendarmerie de Fayaoué dans la nuit du 30 au 31 octobre 2024. L’enquête devra déterminer les circonstances de ce décès.

Le parquet de Nouvelle-Calédonie a annoncé par un communiqué du procureur Yves Dupas l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de la mort de cet homme âgé de 37 ans, survenu dans la cellule de garde à vue de la brigade de gendarmerie d’Ouvéa. Les événements ont débuté le 30 octobre vers 20 h, lorsque des gendarmes ont été sollicités pour intervenir sur un incident. Un homme « en état d’excitation avancé, dégradant par incendie un lieu de coutume locale ». Les gendarmes constataient également que cet homme venait « de détruire par incendie son propre véhicule », écrit Yves Dupas. L’individu, rapidement interpellé, a été placé en garde à vue pour « dégradations par incendie ou moyen dangereux pour les personnes ». Cependant, au matin du 31 octobre, les gendarmes ont découvert le corps sans vie de l’homme, étendu sur le sol de la cellule, dans une épaisse fumée. « Son matelas et la couverture étant calcinés », écrit encore le procureur de la République. Malgré l’intervention rapide des secours, le décès était constaté par le médecin de garde à 8h50, avec un premier diagnostic relevant une cyanose caractérisant un manque d’oxygène.

Une enquête confiée à l’inspection générale de la gendarmerie nationale

Les premiers éléments de l’enquête révèlent qu’un briquet a été retrouvé dans la poche de la victime. Ce dernier pourrait avoir déclenché l’incendie de la couverture, probablement après le dernier contrôle des gendarmes à 5h20. L’autopsie ordonnée par le parquet a conclu à « un décès consécutif à une inhalation de fumées toxiques dans un milieu clos, compatible avec un incendie déclenché au niveau de la couverture et du matelas », indique Yves Dupas dans son communiqué. Aucun signe de violence physique n’a été relevé sur le corps de la victime. Dans un souci d’objectivité, le parquet a confié l’enquête à « la section de recherche de la gendarmerie et au bureau des enquêtes judiciaires de l’inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) », écrit encore le procureur de la République, qui indique par ailleurs que « la mission des enquêteurs de l’inspection générale de la gendarmerie nationale, service agissant sous l’autorité du parquet, en toute indépendance par rapport aux services de la gendarmerie, est notamment de vérifier que la mesure de garde à vue de l’homme décédé s’est déroulée dans des conditions conformes et si d’éventuelles négligences ont été commises au titre tant des mesures de sécurité qu’au plan du suivi médical de la personne ».

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