La case de Deva détruite dans un incendie

La grande case située à l’entrée du domaine de Deva a été incendiée mercredi soir. Un geste que peine à comprendre Patrick Robelin, le maire de la commune bouraillaise.

Tous ceux qui se sont déjà aventurés sur les sentiers du domaine de Deva n’ont pu passer à côté tant elle trônait majestueusement à l’entrée. La grande case traditionnelle, édifiée en 2014 juste en face de la maison d’informations, a été incendiée jeudi soir, peu avant 19h30. Elle était, hier matin, un triste tas de ruines. Détruite intégralement malgré l’intervention rapide des pompiers. C’est un outil emblématique, historique même, qui est parti en fumée. « La valeur historique du Domaine de Deva est marquée par la présence des vestiges de la révolte Kanak du grand-chef Ataï de 1878, mais également par la présence de sites archéologiques Lapita datés d’environ 3000 avant Jésus-Christ », précise Sud Tourisme sur son site internet.

Contacté par La voix du Caillou, le maire de Bourail, Patrick Robelin, avait bien du mal à cacher sa peine et son incompréhension face à un tel acte. « C’est énormément de tristesse. On ne comprend pas, cela vient ternir l’image de Bourail, une commune qui avait pourtant été épargnée par les événements depuis le début des émeutes », débute celui qui est arrivé peu après « 20 heures sur place ». « On n’a rien pu faire, c’était trop tard, ça allait tellement vite, la structure était tombée », glisse-t-il.

Un geste « isolé » ?

Pour lui, cet incendie n’a « rien à voir avec un événement politique, avec Saint-Louis ». « Il y avait de vraies discussions avec la tribu de Gouaro, on avait réussi à négocier le retrait du barrage installé pour le couvre-feu… On avait vraiment réussi à maintenir un vivre-ensemble ici, il n’y avait pas de méfiance, pas de souffrance extrême », poursuit le premier édile. C’est pourquoi il pense « davantage à un problème interne, à un geste isolé, à quelqu’un de frustré ». Et de questionner : « Mais qui ? Pourquoi ? »

D’autant plus que cette case, n’avait « jamais reçu de menace ». « On a eu des menaces dernièrement sur notre église, mais la case, rien, rien, rien. Elle a passé les trois référendums, elle a passé les manifestations de l’Usup (en lien avec la vente de l’Usine du Sud en fin d’année 2020, NDLR), elle a passé le 13 mai », souffle-t-il, espérant dorénavant que « la gendarmerie mène l’enquête » pour retrouver le ou les auteurs de cet acte. La province Sud, gestionnaire du domaine de Deva, a déposé plainte.

Claire Gaveau

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