Bassa Mawem grimpe vite

Le Français Bassa Mawem, qui travaille comme directeur technique de la Ligue calédonienne d’escalade, s’est qualifié sur le fil pour les phases finales de l’épreuve de vitesse. À 39 ans, peut-il encore viser une médaille ?

Son histoire olympique a débuté à Tokyo. Difficilement. Dans la capitale nippone, le Français avait été contraint de jeter l’éponge, lâché par son biceps alors qu’il rêvait, au côté de son frère Mickaël, d’un podium olympique. Trois ans plus tard, son frère n’a pas réussi à se qualifier. Lui est bel et bien là malgré 39 bougies au compteur. Pas grave, celui qui est également directeur technique de la Ligue calédonienne d’escalade, veut prendre du plaisir alors que son épreuve fétiche, la vitesse, est désormais une épreuve à part entière. Suffisant pour se parer d’or devant le public francilien ? Rien n’est moins sûr alors que la jeune génération poursuit sa montée en puissance, poursuit son accélération. Dans son coin, le Calédonien d’adoption, tente de retarder l’échéance. Celle de l’ultime compétition, l’une objectif. Avec détermination, avec envie, mais surtout avec une passion débordante.

Nouveau record personnel

Hier matin, il a ainsi décroché sa place en finale olympique pour un centième face à l’Ukrainien Yaroslav Tkach, grâce à un nouveau record personnel (5‘’16). « C’est un moment incroyable, a expliqué le septuple champion de France. De belles qualif’, un beau duel où je ne partais pas gagnant et j’ai réussi à le rattraper sur la fin pour aller taper à un centième de moins. C’est classe, ce genre de duel ». Le tout, dans une ambiance de feu. « Je voyais ma tête en géant dans les tribunes, des banderoles “Bassa’’ partout. On m’avait prévenu que ça allait être dingue et c’est vraiment dingue », a-t-il poursuivi, selon des propos rapportés par L’Equipe.

Reste dorénavant à savoir si, grâce à son expérience, Bassa Mawem arrivera à déjouer les pronostics lors de la phase finale ce soir (début à 21h35), . Car, devant, ça va vite. Très vite même. L’Américain Sam Watson, tout juste 18 ans, a été le plus rapide en signant un nouveau record du monde (4’’75), juste devant l’Indonésien Veddriq Leonardo (4’’79).

Claire Gaveau

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