Convoqués pour recel à la suite de pillages de magasins à Ducos au début des exactions, courant mi-mai, trois membres d’une même famille ont comparu vendredi à la barre du tribunal de première instance de Nouméa.
En raison d’un signalement du voisinage dans le quartier de Ducos pour des comportements suspects liés à la possession de différents objets matériels recouverts de suie, le 16 juillet, trois hommes, issus de la même famille, deux frères et un beau-frère, ont été interpellés. Le lendemain, la police vient faire des vérifications qui se transforment en perquisition. Sont retrouvés dans la cabane de la maison familiale « des produits hygiéniques, un appareil à raclette, une machine à laver, deux colonnes de douche, treize boîtes de sauce bolognaise, huit bouteilles de liquide pour laver les vitres, un poste à souder, du matériel de pêche… » Des objets décrits comme « hétéroclites » par la présidente du tribunal. Les enquêteurs ont trouvé trois victimes, constituées en partie civile : le Leader Price, la société Espace Import, qui détient Darty, et le magasin Fenua Pêche.
Les trois hommes, tous trentenaires avec un casier judiciaire, ont été jugés deux mois plus tard pour recel, c’est-à-dire pour la détention d’objets volés. Le 16 mai, ils ont trouvé grâce « au bouche-à-oreille » de la marchandise sur le parking du Leader Price. Même si « au début (ils étaient) tous contre », le cadet avoue avoir eu « besoin des produits alimentaires » mais que « le reste était inutile ». Il se défend d’avoir pris les objets dans les magasins. Ses fournisseurs « se garaient sur le parking et distribuaient » les marchandises. Le benjamin poursuit son témoignage à la barre : « Je me suis servi, c’était à disposition. Je n’ai pas fait les pillages dans les magasins. Je n’en avais pas besoin, les objets étaient déjà sortis. Je reconnais avoir recelé des objets volés, j’ai succombé à la tentation ». Le grand frère, qui habite dans le logement avec les objets recelés, n’a pas aidé à transporter le matériel dans un premier temps. Plus tard, il prendra « une échelle » trouvée sur un parking, « avec une paire de chaussures et une enceinte JBL ». La présidente du tribunal le rappelle pendant l’audience : « derrière ces objets, il y a des vies, et des activités professionnelles ». Elle met en avant « le préjudice économique » de leurs actions.
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Inès Figuifui