Édito

Un peu de vent pour faire flotter les drapeaux tricolores, une gerbe de fleurs, l’appel aux morts, le silence puis la Marseillaise, enfin les poignées de mains et les salutations. Scènes répétées ici et là, hier et mercredi, passage obligé des élus, des autorités, des associations patriotiques, pour la Fête Nationale. Mais à quoi pense-t-on au pied des Monuments aux morts, sous le regard d’un poilu statufié dans le bronze, surplombant les listes des noms des enfants du pays qui ne sont pas revenus. « Les morts, les pauvres morts ont de grandes douleurs » écrit Baudelaire, mais que dire des morts à la guerre, de celles qui sont si lointaines que l’on impose à nos mémoires des devoirs de souvenir ? Pense-t-on encore à eux, tandis que le soleil de ces matins de 14 juillet chauffe les crânes, les képis militaires, les bérets des anciens ? Nous pourrions penser en effet à ces doses de courage certainement, d’insouciance peut-être ou parce qu’ils y furent contraints, qui les poussèrent tous à s’embarquer sur des rafiots en partance pour des guerres dans des pays, dont la France, dont beaucoup ignoraient tout. Tandis que les édiles déposent les fleurs au pied du monument, pense-t-on aux Niaoulis de 14-18, à ceux du Bataillon du Pacifique ou bien encore à ceux d’Indochine et d’Algérie, partis si loin de leurs villages, de leurs quartiers de leurs tribus, parce que la Patrie, en quoi l’on croyait encore, faisait appel à eux ? L’Honneur que leur a conféré une mort pour la France, n’a fait aucun distinguo, il a posé ses lauriers sur tous les fronts qu’ils fussent de Nouméa, de Farino, Poum ou Lifou. Ne serait-ce pas de cette gloire qui les recouvre tous, à laquelle nous devrions songer au pied des monuments aux morts, que devrait surgir cette communauté de destin dont on nous parle tant ?

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