« Un choix disproportionné » qui a « aggravé la situation »

« C’est la première fois depuis les événements d’Ouvéa en 1988 que de telles méthodes sont utilisées. » Dans un communiqué envoyé lundi soir, le groupe UNI (Union nationale pour l’indépendance) au Congrès a dénoncé la décision du juge des libertés et de la détention de transférer Christian Tein et six autres responsables de la CCAT, présumés d’être les commanditaires des nombreuses exactions commises depuis le 13 mai, dans différentes prisons de Métropole. « L’ouverture de cette procédure et l’organisation de cette dernière, notamment dans sa célérité, donne un sentiment d’une totale disproportion dans les choix procéduraux retenus par les magistrats, à commencer par celui d’envoyer en France des personnes qui auraient pu parfaitement être retenues sur le territoire », regrette Jean-Pierre Djaïwé, le président du groupe, alors même que « certaines des personnes mises en examen (dont Christian Tein, NDLR) se sont présentées spontanément aux autorités avec une volonté de pouvoir s’expliquer sans détours ».

« La recherche d’un apaisement »

« Le groupe UNI ne peut que s’interroger sur les raisons justifiant de cette disproportion dans le traitement des dossiers », poursuit-il, rappelant que la distance « n’est pas de nature à favoriser le travail de la défense ».

Le parti indépendantiste, qui suggère une « commande politique », estime que cette « violence institutionnelle (…) n’a fait que renforcer le sentiment de défiance à l’égard d’une institution qui se doit d’être indépendante et impartiale ». Dans ce contexte, ces défèrements, alors qu’« aucune qualification terroriste n’a été retenue », ont « contribué à aggraver la situation » et pourraient « constituer une entrave au processus de désescalade engagé depuis la visite du président de la République française. »

Malgré tout, et alors que les violences et les exactions ont repris de plus bel dimanche, l’UNI « renouvelle cet appel à la recherche d’un apaisement ». « Nous demandons aux responsables politiques, coutumiers et religieux, ainsi qu’à tous ceux qui le peuvent, en Nouvelle-Calédonie comme en France, d’influer positivement sur ces évènements pour contribuer à rétablir le calme », conclut Jean-Pierre Djaïwé.

Claire Gaveau

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