Partout en Calédonie, l’activité des centres médico-sociaux a été impactée par la crise. Difficultés d’acheminement de médicaments et d’accessibilité, incendie de certaines structures, manque de carburant… Devant les nombreux défis qui lui incombent, le corps médical s’arme de courage pour répondre aux besoins de la population.
Situés à plusieurs centaines de kilomètres des exactions réalisées ces dernières semaines dans le Grand Nouméa, les centres médico-sociaux de brousse, contrairement à leurs homologues du Sud, ont été épargnés par les incendies et pillages.
Pourtant, la crise a réussi à se glisser jusqu’à eux, perturbant encore aujourd’hui leur activité. La première problématique, sur un territoire aussi vaste que la province Nord, étant l’acheminement des médicaments. Car, si « dans notre dock situé à Koné, nous avions une réserve de deux mois au plus fort de la crise, il a fallu que l’on compose avec les blocages et les soucis de carburant, pour ravitailler les différents CMS », explique Jean-Marc Hmaloko, directeur à la Direction des Affaires sanitaires et sociales et des problèmes de société (DASSPS) de la province Nord. Trois possibilités s’offrent depuis à eux : la voie maritime, plutôt « sécurisée » mais qui représente un certain coût, la voie aérienne, grâce à laquelle « on arrive parfois à intégrer deux ou trois palettes de pharmacie dans les avions militaires », puis la voie terrestre, « plus aléatoire ».
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Nikita Hoffmann