Tini Bileau n’a que 15 ans, et pourtant il parle de son sport et de son parcours avec une maturité et une humilité à vous en décrocher la mâchoire, tel un bon crochet du droit. Ce jeune boxeur calédonien a remporté en février le titre de champion de France chez les minimes, en moins de 57 kilos.
Le 18 février 2024, Tini Bileau fêtait son 15e anniversaire. Si certains reçoivent le dernier smartphone sorti, d’autres une planche de kitesurf, ou d’autres encore un abonnement annuel pour La Voix du Caillou, pour lui le cadeau cela a été une médaille d’or de champion de France des moins de 57 kg, en catégorie minimes. Après tout, « ce n’était pas une option de perdre », affirme-t-il.
D’harcelé à respecté
La boxe, chez les Bileau, c’est l’histoire d’un père, Anthony, avec quelques combats professionnels mais surtout amateurs à son actif, qui transmet à son fils, Tini, l’envie de poursuivre et de lui rendre hommage. Cependant, ce n’est pas la première raison qui l’a poussé à s’inscrire à la boxe. Le champion de France minimes, un collier autour du cou récemment offert par sa mère, se rappelle : « j’ai commencé la boxe à 12 ans parce que je me faisais harceler quand j’étais petit, donc je me suis dit qu’il fallait que ça change, puis, finalement, j’y ai pris plaisir et j’ai continué. » Des harcèlements pour « des histoires de gamins, montrer que c’étaient eux les plus forts », rassure-t-il. Il commence à l’Anse-Vata, son quartier de naissance, avant de poursuivre au Mont-Dore et de finalement rejoindre le 6e kilomètre, où il entend continuer en attendant de rejoindre la Métropole en cas de nouvelle victoire l’an prochain au championnat de France cadets. Les quelques bagarres à l’école, c’est de l’histoire ancienne : ses bourreaux ont arrêté de l’importuner, de peur de finir eux-mêmes arroseurs arrosés.
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Eloi Coupry