C’était prévu la semaine dernière. C’est finalement ce mardi que les élus du Congrès se réunissent en commission plénière, pour « achever » l’examen du pacte nickel. Le sujet sera encore discuté demain.
Les élus vont se réunir à huis clos, c’est-à-dire sans public, ni média, ni retransmission sur la web TV du Congrès, cet après-midi pour la « poursuite des travaux sur le projet de délibération approuvant le pacte en vue de la sauvegarde, de la pérennité et de la compétitivité de l’industrie du Nickel en Nouvelle-Calédonie ». Se posera ensuite la question de savoir si le Congrès habilitera ou non Louis Mapou, qui a voulu obtenir le blanc-seing des élus, à signer le pacte au nom de la Nouvelle-Calédonie.
Des travaux ?
En quoi vont consister les « travaux » pour lesquels le Congrès est convoqué ? C’est la question. Dans sa dernière intervention médiatique, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, avait été pourtant très clair : « le pacte », avait-il dit et répété, « doit être signé tel quel ». On sait que des propositions de modifications du texte du pacte ont été faites et déposées, notamment par Calédonie Ensemble, mais quelle en sera la portée et peuvent-elles être finalement prises en compte par le gouvernement central, personne ne le sait. Ensuite se pose la question de l’autorisation donnée ou non à Louis Mapou pour signer le pacte. L’UNI-Palika, Calédonie Ensemble et une grande partie des élus UC, suivant en cela le président Daniel Goa, sont opposés au pacte, il n’est donc pas certain, loin s’en faut, qu’une majorité se dessine pour l’approuver. Auquel cas, a prévenu Louis Mapou il y a huit jours, il faudra en tirer « toutes les conséquences », sans approfondir ce qu’il entendait par là. Reste que si le pacte est signé, l’État débloquera les fonds nécessaires au soutien de l’activité des usines de la SLN et de PRNC, Bruno Le Maire ayant précisé que Glencore et la SMSP avaient refusé l’aide avancée par l’État. En revanche, s’il n’est pas signé, personne ne sait très bien ce qu’il adviendra. La seule certitude que l’on ait, elle a été exprimée à l’Assemblée nationale par la ministre Agnès Pannier-Runacher, c’est : « pas de pacte, pas de repreneur ». La réunion, ce mardi 2 avril, du Congrès en commission plénière est donc capitale pour la filière nickel. On peut même dire qu’elle revêt une portée historique.