Le Palika veut « affiner sa stratégie »

Pres de 200 militants ont pris part à l’assemblée générale du Palika qui s’est tenu samedi à Koniambo, sur la commune de Koné. L’avenir institutionnel et la crise nickel étaient au centre des réflexions.

Les petites mains se sont activées dans les cuisines, pour nourrir les délégations venues en nombre. Le contexte social et politique, à n’en point douter, a sensibilisé et mobilisé les militants indépendantistes du Palika. Et l’AG qui s’est déroulée à la tribu de Koniambo en a été une parfaite illustration. En ouverture, Jean-Pierre Djaïwé a donné le ton : « nous ne sommes pas illégitimes », a-t-il dit, « nous sommes des enfants du pays, nous avons été élus démocratiquement ». Puis il a fustigé les Loyalistes et le Rassemblement, « les partenaires calédoniens qui », dit-il, « se sont radicalisés et ont quitté l’hémicycle en disant qu’ils ne siégeront plus dans des institutions gérées par des gens qui sont illégitimes ».

« Privilégier le dialogue »

Le Palika a réaffirmé sa volonté de maintenir le dialogue. Jean-Pierre Djaïwé a ainsi rappelé les rendez-vous successifs qu’ont tenu les organisations indépendantistes et qui ont confirmé les orientations prises par le mouvement, dont « l’assemblée générale de Canala et le rapport du groupe de réflexion qui ont démontré que sur les sujets abordés il y en a sur lesquels nous avons des points de convergence, sur d’autres il y a matière à discuter et il y a les points durs ». Appelant le mouvement à « dire et affiner sa stratégie avec le FLNKS », Jean-Pierre Djaïwé rappelle que le dernier congrès du FLNKS a entériné l’axe consistant « à poursuivre les discussions et privilégier le dialogue ».

Au débat, s’est ajoutée la crise du nickel, la seconde grande thématique de cette assemblée générale. Si le Palika, fidèle à la stratégie nickel, ne devrait pas voter en faveur du pacte nickel, il a tiré des constats. « En avançant pour atteindre les objectifs d’indépendance pour lesquels on s’est battu », a déclaré Jean-Pïerre Djaïwé, « on ne savait pas que les choses qu’on a mis en place allaient avoir des difficultés. Et aujourd’hui, tout ça, c’est compliqué. C’est un coup dur pour nous, pour la province Nord, pour les indépendantistes qui ont porté le projet de l’usine du Nord, c’est aussi un coup dur pour toute la Calédonie. »

Jack Kagny

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