En marge d’une conférence de presse concernant l’évolution du dispositif Sud Pro, hier après-midi à Nouméa, Sonia Backes a été interrogée au sujet du prochain grand rendez-vous politique à Paris, qui doit commencer mercredi. « D’abord, c’est une très bonne chose que le président de la République reprenne la main après ce qu’il s’est passé à Déva et après la proposition de Manuel Valls (…) Cet échec de Déva a contribué à accentuer les problèmes économiques et sociaux que nous avons en Nouvelle-Calédonie. Il y a vraiment besoin de proposer des solutions. À la fois sur les questions du quotidien, et le président de la République l’a compris puisqu’il y a », dans le programme prévisionnel des futures discussions à Paris, « toute une partie avec la société civile sur le quotidien : la santé, l’économie, le nickel, ce qui va permettre de redémarrer. Et puis, sur la partie institutionnelle je crois qu’il y a des solutions possibles, pas forcément pour un grand accord tout de suite, mais en tout cas pour trouver des voies de consensus sur un certain nombre de sujets, donc oui, j’ai espoir. De toute façon, on est dans une situation où il n’y a pas au-dessus que le président de la République, donc on a tous un intérêt à donner le meilleur. » Relancée à propos de ce que peut avoir en tête le chef de l’État, la présidente de la province Sud a ajouté : « Je n’ai pas d’idée aujourd’hui de ce que sera son projet. Je ne suis pas sûre qu’il soit présenté un projet dans sa globalité, je pense qu’il sera donné aux partenaires calédoniens la capacité d’en discuter. La ligne rouge, évidemment, vous la connaissez : c’est le respect de la démocratie et le respect des trois référendums ». Des propos venant appuyer ceux tenus la veille au soir à Païta à l’occasion d’une réunion politique publique.
Anthony Fillet et Isabelle Peltier