Pendant leur absence, certains habitants peuvent partir l’esprit tranquille : la police veille sur leur domicile dans le cadre de l’opération tranquillité vacances. Reportage au cœur d’une patrouille dans le secteur nord de Nouméa.
Marjorie Ghizoli, numéro 1 de la Direction territoriale de la police nationale (DTPN), nous rappelait récemment lors d’une interview que si « on a une délinquance sur Nouméa globalement qui est tenue », il y a « effectivement, depuis le début de l’année, une augmentation des vols, effractions et tentatives ». Les chiffres sont parlants : « Sur les cinq derniers mois, j’ai une augmentation, sur les cambriolages, de 19 %. L’augmentation principale, elle est sur les résidences principales ». Dans ce contexte, l’opération tranquillité vacances (OTV) prend tout son sens.
Il est un peu plus de 8 h 30 lorsque l’équipe du jour monte dans le véhicule de patrouille. Direction le quartier du PK6 pour la première tournée de la matinée. À bord, trois membres du Groupe de sécurité de proximité : deux gardiens de la paix aguerris, Marthe et Patrice, au moins vingt ans de service chacun, et Kiam, policier adjoint engagé depuis six mois. Aujourd’hui, ils ont dix maisons à surveiller dans le secteur nord, qui comprend les quartiers du PK6, du PK7 et de Rivière-Salée. Le secteur sud, plus densément concerné par les départs en vacances et de fait par les demandes de surveillance, est couvert par une autre équipe. Dans les mains de Patrice, une fiche précise les adresses, les coordonnées d’un contact de confiance resté sur le territoire, les éventuels systèmes de sécurité (caméras, digicode, alarme), la présence de chiens, et surtout, l’autorisation ou non d’entrer dans la propriété. Cette liste, établie à partir des inscriptions à l’opération tranquillité vacances, est actualisée chaque jour.
Ce contenu est réservé aux abonnés.
Connectez vous pour y accéder !
Claire Rio-Pennuen