Baisse d’activité majeure, perspectives dégradées pour 2025, pas d’espoir d’un retour à la normale avant l’année prochaine : un an après, l’impact des émeutes sur les entreprises continue de se faire ressentir lourdement.
La situation insurrectionnelle déclenchée en mai 2024 a provoqué, comme on le sait, une destruction massive d’entreprises situées dans le Grand Nouméa. L’indicateur du climat des affaires a ainsi reculé de 18 points au deuxième trimestre 2024, avant de se redresser légèrement les trois trimestres suivants, note l’Institut d’émission d’Outre-mer (IEOM). Les chiffres restent cependant inquiétants, avec près de 40 %, 37 % exactement, d’entreprises constatant un niveau d’activité inférieur ou égal à 50 % de leur niveau d’activité habituel. Un pourcentage équivalent à celui du quatrième trimestre 2024.
En revanche, les entreprises interrogées sont plus nombreuses qu’au dernier trimestre de l’année passée à constater un arrêt quasi-total de leur activité : elles sont en effet 16 % au premier trimestre 2025, contre 14 % au quatrième trimestre. Le nombre d’entreprises dont le niveau d’activité se rapproche de celui d’avant la crise est encore en baisse, avec 32 % au premier trimestre 2025, contre 37 % au quatrième trimestre 2024. 1 % seulement d’entre elles constatent une hausse de leur activité ; il s’agit principalement d’entreprises travaillant dans le domaine de la sécurité et de la protection. Elles étaient 2 % au quatrième trimestre 2024.
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Isabelle Peltier