Les discussions sur l’avenir institutionnel, délocalisées à Deva depuis lundi, se poursuivent dans la plus grande discrétion.
Le conclave du Sheraton est toujours en cours. Entamé lundi après-midi, les discussions à la recherche d’un éventuel accord se poursuivent entre le ministre des Outre-mer Manuel Valls, accompagné du conseiller spécial du Premier ministre Éric Thiers, et les délégations indépendantistes et non-indépendantistes. Selon le principe du conclave, rien ne filtre de ce qui se dit à Deva. La consigne donnée de respecter la plus grande discrétion est donc tenue. Néanmoins, on sait que le contexte dans lequel se déroulent ces réunions de travail est plutôt tendu. Si un texte n’avait pas encore été distribué aux délégations, semble-t-il à la demande du président de la République qui n’en partagerait pas lui-même les grandes orientations, le projet s’articulerait autour d’une autonomie tellement large et d’ampleur, qu’elle confinerait à l’indépendance en partenariat ou en association. Une perspective contestée fortement par les Loyalistes et le Rassemblement.
Négocier jusqu’au bout
Néanmoins, personne n’a claqué la porte du Sheraton. Et les délégations entendent bien négocier jusqu’au terme prévu de cette séquence, à savoir ce soir. Bien que Manuel Valls ait annoncé « vouloir rester le temps qu’il faudra », le programme de la délégation ministérielle a fixé son départ de Nouvelle-Calédonie à demain 16 heures. Néanmoins, et c’est ce que l’on retiendra, c’est qu’en dépit du contexte tendu, les délégations se parlent. Maintenant, sur quoi pourraient déboucher ces échanges ? Pour le savoir, il ne nous reste plus qu’à attendre.
Nicolas Vignoles