L’intronisation du nouvel archevêque de Nouméa, Monseigneur Susitino Sionepoe, aura été non seulement un événement majeur pour les catholiques calédoniens et la Nouvelle-Calédonie toute entière, mais aussi un moment à part. Un moment de grâce comme le territoire n’en a plus connu depuis le 13 mai et désespère d’en connaître encore. La situation de la Nouvelle-Calédonie et l’espoir de retrouver le chemin de la paix n’ont pas été exclus, loin de là, des prises de parole. Il fallait y entendre des appels à la responsabilité de chacun, des politiques comme des simples citoyens, à retrouver un désir de dialogue et de concorde. Il nous faut avoir « l’espérance de croire que le meilleur reste à venir, et de faire tout ce que l’on peut, chacun à son niveau », pour « être des artisans de paix », a dit le nouvel archevêque de Nouméa, pour qui « le pays est à la croisée des chemins ». On retient également ce qu’a écrit le président de la Conférence des évêques de France, Éric de Moulins-Beaufort, dans un courrier adressé à Monseigneur Sionepoe : « Je reste persuadé », a-t-il dit, « que ce que vous vivez nous concerne nous aussi, chrétiens de Métropole, comme je suis convaincu que l’avenir dont vous cherchez les voies devrait éclairer le renouvellement de la vie démocratique et la manière dont nous vivons notre unité nationale. »
Nicolas Vignoles