Après le départ de Manuel Valls, la réaction de l’UNI

Trois jours après le départ de Manuel Valls, l’Union nationale pour l’indépendance (UNI) est sortie du silence. Le parti indépendantiste a pris son temps avant de livrer son analyse sur les rencontres politiques alors qu’un prochain rendez-vous est d’ores et déjà fixé à la fin du mois. Dans ce communiqué, signé par les trois membres de la délégation – Victor Tutugoro, Jean-Pierre Djaïwé et Adolphe Digoué – l’UNI rappelle s’être « engagée pleinement dans un esprit de dialogue et de responsabilité » et ce depuis l’arrivée de Manuel Valls, en décembre dernier, au sein du gouvernement de François Bayrou. « À ce stade de la discussion, l’Union nationale pour l’indépendance constate que les termes de la négociation sont posés d’autant plus que les principes essentiels qui renvoient à la construction d’une pleine souveraineté en partenariat sont présents », écrivent les élus indépendantistes.

Selon eux, en effet, « à la suite des échanges entre les responsables calédoniens avec l’État, l’Union nationale pour l’indépendance fait le constat que la souveraineté partagée, qu’elle soit « dans » ou « avec » la France n’est plus un sujet de désaccord majeur. En réalité, le débat qui est désormais posé est celui du « fédéralisme » et du « projet d’indépendance » que l’UNI propose au travers d’une pleine souveraineté en partenariat ». En effet, l’Union continue de plaider pour achever le processus de décolonisation en préparant l’accession à la pleine souveraineté à travers un partage de souveraineté, qui refonde un lien affirmé avec la France pour cheminer vers un partenariat, dont le contour et le contenu soient posés aujourd’hui dans la négociation.

« Finaliser le projet de compromis »

Dans ces conditions, l’UNI estime qu’il ne faut plus tarder, car « retarder ou repousser cette opportunité c’est exacerber le débat binaire et maintenir l’instabilité politique, économique et sociale en Nouvelle-Calédonie qui priverait les Calédoniennes et les Calédoniens de pouvoir vivre en paix dans un destin commun ». Il faut donc « finaliser le projet de compromis proposé par l’État afin d’entrer en négociation. C’est l’engagement pris par la délégation de l’Union Nationale pour l’Indépendance afin de se donner toutes les chances d’un possible compromis politique pour redonner la stabilité et la visibilité aux Calédoniennes et aux Calédoniens qui souhaitent reconstruire ce pays et réaffirmer l’importance de consolider l’émergence d’une communauté de destin ».

Nicolas Vignoles

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