Le ministre des Outre-mer a entamé samedi une nouvelle phase de négociations sur l’avenir institutionnel du territoire.
Dans son discours d’ouverture, samedi après-midi au Haut-commissariat, Manuel Valls a rappelé son souhait de parvenir à « un compromis politique à la hauteur des enjeux et de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie » : il s’agit d’« un rendez-vous historique ». Il convient de ne plus perdre de temps, en raison du contexte national et international qui est « instable », aussi car « les blocages politiques, le marasme économique et social, les violences, les peurs, l’absence d’horizon pour une partie croissante de la population rendent la situation intenable ». Donc « face à cela, chaque acteur est comptable de ses choix » et « compatable devant les Calédoniens ».
Selon le ministre, c’est clair : « si chacun reste figé dans sa posture ou le confort d’un discours, alors l’impasse est inévitable ». Dommageable, car il n’y a « qu’une seule issue acceptable : celle d’une compromis, d’un accord politique ». Et « sans ce chemin, aucune reconstruction durable ne sera possible ». Dans cette période charnière, « l’État », indique son représentant, « prend ses responsabilités ». Manuel Valls insiste : « ce travail », qui « doit être ambitieux », « exige de nous un changement de regard. Il exige », notamment, « de sortir des calculs de court terme et de s’élever à la hauteur d’un projet historique ». L’espoir formulé par l’ancien Premier ministre : que « d’ici mardi » soit fait, collectivement, « un pas décisif vers un compromis global, définissant un nouveau statut pour la Nouvelle-Calédonie ».
Café au marché
Arrivé à 8 h samedi, le ministre a signé le prêt garanti par l’Etat, avant d’entamer les négociations, en pleinière puis en bilatérales. Cela a continué hier, se poursuivra aujourd’hui et demain, toujours à Nouméa. Hier, vers 7 h, il s’est rendu au marché municipal, puis a déjeuné avec les maires. Le soir, il était à l’université. Ce matin, dès 8 h, il sera au lycée Lapérouse, à Nouméa.
Anthony Fillet