La rentrée judiciaire du tribunal de première instance de Nouméa a permis au responsable du parquet de Nouméa de saluer « la mobilisation sans précédent » des « services d’enquête » et « de l’ensemble des personnels de justice ».
Au plus fort de l’insurrection kanak, il a été le visage d’une justice « en première ligne ». Le procureur de la République Yves Dupas est même devenu une figure publique de cette crise insurrectionnelle, propulsé dans les médias pour annoncer les détails des événements et la progression des enquêtes. « Agir au parquet, c’est porter l’action publique, parfois dans l’urgence et avec une charge de travail de plus en plus lourde, en termes de responsabilit é», a introduit ce magistrat de terrain, décrit comme discret et jovial, au cours de l’audience solennelle de rentrée du tribunal de première instance de Nouméa, jeudi matin.
Félicitant, non sans émotion dans la voix, « l’investissement sans faille» des parquetiers «solides et dynamiques» qui l’entourent, Yves Dupas a décrit le « traitement judiciaire hors norme» qui a été appliqué pour gérer les émeutes du 13 mai. Sans surprise, les indicateurs sont en nette augmentation. L’an dernier, « l’activité pénale a connu une hausse sensible du nombre d’affaires enregistrées (+30%) et des affaires poursuivables (+2%), consécutivement aux graves troubles à l’ordre public survenus à compter du 13 mai 2024 qui ont généré un traitement judiciaire particulièrement soutenu […] Le parquet a donné des réponses pénales suffisamment réactives, fermes et adaptées dans l’objectif de contribuer au rétablissement de l’ordre républicain », a-t-il développé.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche