Depuis que les délégations calédoniennes ont quitté Paris en début de semaine dernière, le ministre des Outre-mer s’exprime beaucoup. À quatre jours de son arrivée à Nouméa, Manuel Valls a commenté l’actualité calédonienne à deux reprises, dans les colonnes du Monde puis sur France Info. Est-ce bien raisonnable ?
Dans une période politiquement aussi incertaine où la recherche d’un accord global n’a jamais été aussi délicate, voire carrément impossible, il n’est pas certain que multiplier ainsi les interventions médiatiques soit de bon aloi. Une réserve prudente eut été meilleure manière d’aborder un séjour d’au moins une semaine, dont on attend beaucoup. D’autant que ces déclarations, faites sur deux médias aux lignes éditoriales assumées et parfois contestées, ont suscité des réactions, frôlant la polémique. Ainsi au journal Le Monde, à qui Manuel Valls aurait déclaré : «La trajectoire est celle qui va d’une souveraineté partagée à une souveraineté pleine et entière, ce sont les accords. Il ne peut y avoir de retour en arrière – ce que des forces, des deux côtés, voudraient ». Des propos qu’il n’a pas démenti lundi sur France Info, mais sur lesquels il est vrai il n’a pas été interrogé.
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Nicolas Vignoles et Anthony Fillet