La Chambre territoriale des comptes de la Nouvelle-Calédonie « a mis en ligne le rapport d’observations définitives relatif à l’Office des postes et télécommunications », informait-elle vendredi. Il s’étale sur 122 pages. La CTC y fait plusieurs recommandations. Dans un contexte où « les résultats annuels d’activité de l’établissement se dégradent entre 2018 et 2023 », entre autres « en raison de la hausse des charges de personnel (+7 %) », l’OPT est invitée à « fixer des objectifs de résultats financiers par direction ».
Réfléchir avant d’agir
Dans un communiqué résumant le rapport, il est rappelé que « le monopole dont dispose l’établissement dans le secteur des télécommunications permet de financer l’offre sur l’ensemble du territoire dans ce domaine et de financer les services postaux ou financiers et les missions d’intérêt général qui y sont attachées, alors qu’ils sont déficitaires ». Or, « un projet de loi du pays examiné en 2023 pour autoriser la fourniture par satellite de la connexion à l’internet fixe pourrait constituer une offre concurrente à celle du réseau géré par l’OPT ». Ainsi, « compte tenu des différents points d’attention de nature statutaire caractérisant l’établissement, la chambre recommande à l’OPT de poursuivre les études sur les évolutions possibles de son statut en cohérence avec son modèle économique, sa stratégie et ses missions de service public et de se rapprocher » de l’entité Nouvelle-Calédonie « en vue d’une prise de décision ».
Sécuriser l’informatique
La CTC demande également à l’OPT de mettre en place une meilleure « maîtrise des risques informatiques », car lors de la conception du rapport il a été « noté que la sécurité du système d’information présentait des lacunes, que ce soit en termes de gouvernance, de gestion de projets, de résilience ou de protection physique ou des droits d’accès ».
Anthony Fillet