Malgré une année scolaire 2024 compliquée, les étudiants étaient encore nombreux, hier, jour de rentrée universitaire, à franchir les portes de l’UNC sur le campus de Nouville.
Les étudiants ont repris les cours hier à l’Université de Nouvelle-Calédonie. S’il est encore « trop tôt » pour donner un chiffre précis, « l’amphi 400 est presque plein », observe Sylvian Raffard-Artigue, responsable communication de l’UNC. Il souligne qu’« on est toujours sur une trajectoire autour de 3 000 étudiants par an » (en comptant Nouville et Baco, NDLR), mais seule une première évaluation, après la clôture officielle des inscriptions fin février, pourra confirmer cette tendance. Toutefois, aucun dossier ne devrait être refusé, car même si certaines candidatures tardent, une « petite souplesse » sera accordée aux retardataires.
À l’UNC, les inscriptions sont possibles toute l’année, avec une première vague en février pour les licences, une seconde en septembre pour les masters, et des inscriptions en formation continue tout au long de l’année. Ainsi, la moyenne de 3 400 étudiants « c’est en année pleine », précise le responsable.
Un peu moins de monde
Néanmoins, il ne faut pas se leurrer, la rentrée 2025 connaîtra très certainement une perte d’affluence. « Je pense qu’on aura un peu moins d’étudiants que l’an dernier, mais ce n’est qu’un ressenti », avoue Sylvian Raffard-Artigue. D’autant plus que le premier bilan des candidatures prouvait « une forte baisse sur l’international », avec « au moins deux fois moins de candidatures que l’an dernier, déplore-t-il. Puisque l’international est quand même plus sensible aux problèmes de stabilité » sociale et de sécurité du territoire.
Chelsea, étudiante pour la deuxième année sur le campus après avoir manqué sa première année, constate une « classe moins remplie que l’année dernière, pour les premières années ». Tabitha, en deuxième année de droit, évoque « beaucoup d’abandons », notamment dans son cercle d’amis.
Redoubler de motivation
Pour les deux jeunes filles, l’année 2024 a été « difficile ». Si Tabitha a validé sa première année avec justesse, Chelsea a manqué la moyenne. Mais, pas question d’abandonner la faculté. Alors, après une première année de licence LEA (langues étrangères appliquées), elle va découvrir, cette année, les cours de droit. Un changement radical qui lui permet également de se retrouver dans la même classe que sa cousine Émeraude, qui effectuait, hier, sa toute première rentrée universitaire.
Mais, de manière générale, les étudiants se disent « motivés » pour cette nouvelle année. « Il faut juste prendre le rythme et puis après ça devrait aller, je pense », témoigne Vetea, en première année CUPGE (cycle universitaire préparatoire aux grandes écoles). Et cela se voit sur le campus de Nouville. Malgré la pluie, les visages sont souriants. Les groupes d’amis se retrouvent ou se forment timidement. C’est le cas de Laïna, Selemana et Vaimiti, toutes les trois en licence de droit, qui viennent « de se connaître ». Des relations primordiales pour cette nouvelle étape alors que certains, à l’image de Selemana, découvrent également la vie loin du cocon familial. Elle s’est installée, la semaine dernière, dans une chambre universitaire du campus. « On est beaucoup de Païta, on n’a pas peur on est soudés », affirme la jeune femme.
Des étudiants ambassadeurs
Pour les étudiants les plus volontaires, l’université s’apprête à recruter les nouveaux ambassadeurs de 2025. Chaque année ils sont environ 40, de toutes composantes et de tous niveaux, à « nous aider sur les événements de communication » et à « représenter l’établissement », explique Sylvian Raffard-Artigue. C’est-à-dire que, ces élèves, participent à l’organisation et au bon déroulement des divers événements proposés par l’UNC tout au long de l’année (entre 120 et 150 par an en moyenne). Ils se font également porte-parole de la communauté étudiante auprès de la société civile et des médias.
Lucile Chaurand
