Hier, à l’Assemblée avait lieu la réunion de la Commission des Affaires européennes. Les membres de cette commission examinaient une proposition de résolution européenne dont la députée Constance Le Grip est la rapporteuse. Cette résolution a pour objectif de dénoncer l’arrestation et la détention en Algérie de l’écrivain Franco-algérien Boualem Sansal. A l’occasion de ces débats, le député LFI Bastien Lachaud, très impliqué dans le dossier calédonien au nom de l’extrême-gauche, a interpellé ses collègues députés, laissant entendre qu’avant de s’occuper de Boualem Sansal, la commission devrait d’abord se pencher sur la situation en France en mettant en avant le cas du « prisonnier politique» Christian Tein. Une prise de parole qui a suscité la vive réaction des députées Constance Le Grip et Caroline Yadan. « Il n’y a pas de prisonnier politique en France, a répliqué Constance Le Grip, représentante des Hauts-de-Seine. Je ne peux pas vous laisser dire qu’il y a des prisonniers politiques en France. C’est un point de désaccord majeur. On peut penser ce que l’on veut de la politique du gouvernement, on peut penser ce que l’on veut de tel ou tel pan de l’action publique du gouvernement actuel comme de tous les gouvernements de la Ve République, il n’y a pas de prisonniers politiques en France. »
Nicolas Metzdorf nommé rapporteur
Même tonalité pour Caroline Yadan, députée des Français de l’étranger et ancienne avocate : « Arrêtons de dire n’importe quoi, il n’y a pas de prisonniers politiques en France. Les prisonniers en France dans l’Etat de droit que constitue la France, bénéficient d’un procès équitable, de droits à la défense et ne sont pas détenus arbitrairement sans aucun respect de leurs droits fondamentaux. »
Par ailleurs, lors de cette séance, le député Nicolas Metzdorf a été désigné rapporteur de la proposition de résolution européenne sur l’ingérence de l’Azerbaïdjan en Nouvelle-Calédonie.
Nicolas Vignoles