« C’est désormais à l’Etat de prendre ses responsabilités »

Sonia Backes, la présidente de la province Sud, est attendue à Paris afin de discuter, comme l’avait promis François Bayrou dans son discours de politique générale, de l’avenir institutionnel du territoire.

Sonia Backes s’est envolée pour la Métropole avec, dans sa valise (ou du moins dans sa tête), de nombreux messages à faire passer au plus haut sommet de l’Etat. Dans un post Facebook, publié hier, elle a levé le voile sur son état d’esprit, toujours combatif, alors que la crise insurrectionnelle a plongé le Caillou dans le chaos. « Nous serons, avec tous les responsables politiques qui défendent la France, de toutes les discussions, tables rondes ou autres conclaves avec la volonté farouche de chercher une solution. Mais pour signer un accord, il faut que les deux (ou trois avec l’Etat) protagonistes le souhaitent », a-t-elle débuté.

« Désordre général »

Car, elle ne s’en cache pas, la cheffe de file des Loyalistes n’a pas été rassurée par le 44e congrès du FLNKS, qui s’est tenu samedi et dimanche à la tribu de Saint-Louis. « Pas plus Emmanuel Tjibaou que ses prédécesseurs n’ont le courage ou la volonté de prendre la responsabilité de rechercher une solution négociée », dénonce-t-elle. Et de poursuivre : « L’UPM et le Palika veulent que ce dialogue ait lieu, mais auront-ils le courage d’aller contre les furieux de la CCAT en donnant à la Nouvelle-Calédonie la visibilité et la stabilité dont elle a besoin ? »

C’est pourquoi, dans ce contexte ô combien tendu, qu’elle qualifie de « désordre général », « c’est désormais à l’Etat de prendre ses responsabilités » alors que les Calédoniens ont voté, à trois reprises, en faveur du « Non » lors des différents référendums. Pour cela, elle appelle Paris à arrêter les commanditaires politiques des exactions, à prendre des mesures coercitives contre l’Azerbaïdjan, à mettre les habitants du Mont-Dore Sud en sécurité, à sécuriser l’accès à la ressource de la SLN ou encore à assurer un accompagnement sans faille de ceux qui veulent reconstruire. « C’est de cela dont nous avons besoin et c’est ce que je dirai lors de mes rendez-vous parisiens des prochains jours », a-t-elle conclu.

C.G.

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