À quelques semaines de la rentrée scolaire, un débat houleux agite la province Sud. En cause : la décision de l’institution de refuser les attestations d’hébergement pour les inscriptions scolaires.
La polémique enfle sur les réseaux sociaux depuis que la province Sud a pris la décision de refuser les attestations d’hébergement comme justificatif de domicile pour les inscriptions scolaires 2025. De fait, cette contrainte complexifie l’accès aux écoles de la province Sud pour les familles vivant en tribu, en squat, ou encore celles hébergées par un proche. Bon nombre de parents crient à la « discrimination » et envisagent des recours juridiques. La province Sud s’explique.
Les émeutes ont conduit de nombreuses familles à scolariser leurs enfants en dehors de l’agglomération. La province Sud a ainsi enregistré plus de 1 500 demandes de changement d’établissement scolaire. Or, bon nombre de ces enfants sont de retour, notamment à Nouméa, ce qui met à rude épreuve le système éducatif. Christophe Bergery, secrétaire général adjoint de la Maison bleue, décrit une rentrée marquée par une affluence sans précédent. « Cette année, on devrait atteindre près d’un millier d’inscriptions de dernière minute, contre environ 500 habituellement. Sur 17 000 élèves, c’est loin d’être négligeable. Les inscriptions pour la rentrée 2025 sont pourtant closes depuis le 25 août. Cela pose de réels défis organisationnels et matériels ». D’autant que des écoles ont été détruites lors des émeutes, ce qui réduit d’autant les capacités d’accueil.
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Béryl Ziegler