Leurs cabinets médicaux ont brûlé lors des émeutes, mais ils n’ont pas baissé les bras pour autant. Après le désespoir, l’espoir. Trois médecins racontent leur combat pour se relever et poursuivre leur mission.
Ils ont les larmes aux yeux. Jamais ils n’auraient cru un jour assister à un tel drame. En mai, aux premiers jours des émeutes, Anne, Caroline et Thomas* ont vu leurs cabinets partir en fumée à Vallée-du-Tir et Kaméré.
Pour le docteur Caroline, le choc reste encore vif. « Mon cabinet a été incendié. Tout a disparu : nos dossiers patients, le matériel médical, les meubles, même nos archives. Il ne reste plus que des cendres. » Cet établissement qu’elle occupait depuis 34 ans à Vallée-du-Tir ne rouvrira pas. Dans ces circonstances, le découragement a longtemps pris le dessus. « On travaille des années pour bâtir quelque chose et, en une nuit, tout part en fumée. C’est tout un monde qui s’écroule. Je n’avais plus envie de rien, j’étais atterrée » confie-t-elle.
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*Prénoms d’emprunt
Béryl Ziegler