Les chiffres de la triste réalité

Tout le monde s’active pour la reconstruction et la reprise d’une activité économique permettant aux Calédoniens de vivre. Et il y a urgence, l’ISEE a publié une note de conjoncture qui lève le voile sur la réalité de la crise.

Les conséquences des violentes émeutes de la CCAT se vivent au quotidien pour des milliers de Calédoniens. Elles sont palpables et visibles, et l’Institut de la statistique et des études économiques vient d’en révéler les premières et plus grandes tendances. L’ISEE précise ainsi que de mai à octobre, les importations ont baissé de 35% par rapport à 2023. Cet indice ne parle peut-être pas à grand monde, sauf que c’est le « signe que la demande intérieure ne redémarre pas » parce qu’elle est « impactée par les réductions ou cessations d’activité des entreprises, par la baisse de pouvoir d’achat des ménages et par une chute de l’investissement ». Cette liste d’impact fait mieux comprendre l’état catastrophique dans lequel est plongé notre économie, avec toutes les conséquences sociales que cela implique.

L’emploi en grande difficulté

L’ISEE précise que durant cette période, et rien n’indique que le mouvement est terminé, « le tissu économique perd 120 sociétés et 1 150 entreprises individuelles ou travailleurs indépendants, depuis mai, particulièrement dans l’industrie, les activités spécialisées et la santé ». La disparition massive de ces entreprises, se traduit par des destructions d’emplois dans des proportions importantes. En octobre dernier, « 16 700 personnes, encore salariées », étaient « concernées par une autorisation de chômage partiel, en particulier dans les secteurs du nickel, du commerce, du transport et de la construction ». Mais selon des chiffres provisoires établies de mars à septembre, l’Institut explique que « l’emploi salarié est en difficulté avec environ 9 000 salariés privés d’emploi (chiffres provisoires de mars à septembre), dont 4 900 indemnisés au chômage total ». Et pour l’heure, on ignore encore jusqu’à quand les aides de l’État permettront à la Nouvelle-Calédonie de financer les mesures de chômage partiel ou total qu’elle a mises en place.

La perte d’emploi, même temporaire, entraîne une perte de revenus, or, « en temps normal, les revenus du travail représentent en moyenne 80 % du revenu disponible des ménages calédoniens ». La perte du salaire ou même une baisse, qui n’est compensée que partiellement par l’indemnisation du chômage, a des conséquences sur la consommation. « De plus, souligne la note de l’ISEE, les prix à la consommation augmentent en octobre, tirés par l’électricité, les produits manufacturés (vêtements, meubles etc.) et les transports. Les prix de l’alimentation restent stables, mais leur hausse de 6,7 % depuis le début de l’année grève le pouvoir d’achat des ménages et fragilise particulièrement les plus modestes, qui consacrent 28 % de leurs dépenses à leur alimentation ».

Nicolas Vignoles

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