Après un gros volet économique jeudi, François-Noël Buffet a enchaîné les discussions politiques alors qu’il recevait les différents groupes d’élus au Congrès, hier, à la résidence du Haut-commissariat. Les Loyalistes ont été les premiers à s’entretenir, suivis par Le Rassemblement, l’UC-FLNKS et Nationalistes, l’UNI-Palika, Calédonie ensemble et l’Éveil océanien.
« Il faut que l’État avance beaucoup plus vite »
Après un peu plus d’une heure de discussions avec François-Noël Buffet, les Loyalistes, emmenés par Gil Brial, alors que Sonia Backes n’était pas présente, ont pris la parole face aux médias. « On a pu exprimer notre ressenti, c’est-à-dire qu’on considère que l’État doit être plus actif. On doit travailler davantage sur la sécurité, notamment pour le Mont-Dore sud. On lui a demandé, surtout, de nous donner des perspectives. C’est-à-dire qu’il faut des financements pour relancer l’économie, mais il faut également des perspectives pour les Calédoniens, avec un planning de discussions et de sortie de crise. Pour nous, cela est quelque chose d’essentiel de redonner de l’espoir aux Calédoniens. Il faut que l’État soit plus présent et avance beaucoup plus vite, à la fois sur les aides aux Calédoniens et sur sa capacité à nous réunir et à faire en sorte que l’on trouve une solution rapide de sortie de crise », a-t-il déclaré. Et de poursuivre : « La Nouvelle-Calédonie a été une sorte de dommage collatéral de la dissolution. Pendant quatre mois, on n’a pas eu d’interlocuteurs et on a dorénavant besoin d’avoir un État qui soit présent. »
« Il y a des gens avec qui on préfère discuter »
Sur la question politique, les Loyalistes sont prêts à discuter avec « les indépendantistes qui sont dans une logique de reconstruction ». Qu’en est-il, dès lors, du FLNKS ? « Il faut déjà qu’ils règlent leurs problèmes. Au sein du FLNKS, il y a des personnes qui soutiennent la CCAT et qui soutiennent les destructions qui ont eu lieu. Nous, on considère que la reconstruction doit se faire avec ceux qui condamnent, ceux qui veulent faire progresser la Nouvelle-Calédonie et ceux qui veulent travailler avec tous les Calédoniens (…) Il y a des gens avec qui on préfère discuter. »
Si les discussions « partent de loin », les Loyalistes, qui attendent dorénavant l’élaboration d’un calendrier, se disent malgré tout « rassurés » d’avoir « un ministre de plein exercice qui a décidé de s’impliquer dans le dossier calédonien », note Gil Brial, deuxième vice-président de la province Sud. « Ce déplacement est quelque chose de positif parce qu’il a permis au ministre de l’Outre-mer de voir la réalité des choses (…) Qu’il se rende compte des conséquences économiques et sociales. Il a dit qu’il allait passer du temps sur le dossier calédonien et qu’il n’a pas l’intention de regarder les avions passer. »
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Propos recueillis par Claire Gaveau
