Le président appelle « à la solidarité et à l’unité »

L’indépendantiste Louis Mapou, à la tête du 17e gouvernement collégial de la Nouvelle-Calédonie, réclame un retour à « la dignité » et au « respect ». Sera-t-il entendu ?

« C’est avec une profonde tristesse et une vive émotion que le président du gouvernement, Louis Mapou, a appris le décès tragique de deux jeunes hommes, âgés respectivement de 29 et 30 ans, à la suite d’affrontements avec les forces de l’ordre » jeudi dernier, au petit matin, « à la tribu de Saint-Louis. En ces moments de grande douleur, le président du gouvernement souhaite exprimer ses plus sincères condoléances à leurs familles, ainsi qu’à leurs clans et chefferies », est-il écrit dans un communiqué diffusé vendredi en fin de journée. « Depuis les tragiques événements du 13 mai, la Nouvelle-Calédonie a enregistré le décès de 13 personnes. Treize vies arrachées, c’est treize de trop. Chaque disparition est une blessure profonde pour notre société, qui rappelle la nécessité d’un retour au dialogue et à la paix. Cette situation est non seulement regrettable, mais elle pèse lourdement sur le tissu social et la cohésion de notre pays. »

« La violence ne doit jamais être une réponse »

« Dans ce contexte difficile et empreint de tensions, Louis Mapou lance un nouvel appel solennel à la responsabilité de tous les acteurs – citoyens, forces politiques, coutumières, religieuses, etc… – à contribuer activement au rétablissement du calme et de la sérénité. Seul un engagement collectif nous permettra de sortir de cette impasse et de préserver l’avenir de notre pays », peut-on encore lire. « La violence ne doit jamais être une réponse aux difficultés que nous traversons. C’est par le dialogue, la compréhension mutuelle et le respect que nous pourrons construire ensemble un avenir de paix, de stabilité et de prospérité pour l’ensemble des Calédoniens. »

En conclusion, Louis Mapou « appelle ainsi à la solidarité et à l’unité de tous pour surmonter cette épreuve, dans la dignité et le respect des valeurs qui nous sont chères ».

Cette prise de position, par écrit, a notamment été saluée, le lendemain, par le procureur de la République. Il est vrai que cela change des communiqués, nettement plus agressifs, régulièrement publiés par la branche plus radicale du bloc indépendantiste.

Anthony Fillet

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