Dans le Nord comme le Sud, les complexes métallurgiques sont à la recherche d’un nouveau partenaire industriel. Et le sujet fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il faut dire que tous les éléments sont réunis pour créer de l’émoi autour de ce changement potentiel de propriétaire : l’avenir du territoire en dépend et le processus est connu pour être confidentiel, ce qui laisse libre cours aux scénarios les plus improbables. Le point sur ce que l’on sait à ce jour.
Les usines de Vavouto (Nord) et Goro (Sud) sont à l’arrêt. Pourtant, nombreux sont ceux à croire à la résurrection prochaine des deux sociétés, à la recherche active de nouveaux actionnaires.
Prony Resources, à Goro, aurait un repreneur en vue selon nos confrères de lnc.nc . Il s’agirait du groupe sud-africain Sybanie-Stillwater. « Avec le rachat de Prony Resources, Sibanye-Stillwater pourrait ainsi développer une “filière intégrée” », mentionne le quotidien en ligne, en faisant état de discussions « très bien engagées », selon une source proche du dossier.
Ce groupe minier sud-africain, basé à Johannesburg, est spécialisé dans l’extraction de l’or et des métaux précieux, dont essentiellement le palladium et le platine. C’est lui qui a racheté en 2022 à Eramet la raffinerie de nickel de Sandouville, un site qu’il est prévu de convertir d’ici 2027 en usine de fabrication de composants de batteries de véhicules électriques : les pCAM ou précurseurs de matériaux de cathode. Avec pour objectif de viser le marché européen des batteries électriques et de devenir un acteur majeur de la transition écologique. C’est d’ailleurs dans cette optique que le géant minier pourrait être intéressé par le rachat de l’usine hydrométallurgique du Grand Sud qui produit du « nickel batterie ». Par cette acquisition, il maîtriserait l’ensemble de la chaîne de production de nickel à destination des batteries de véhicules électriques, de l’extraction à la livraison. Le directeur commercial et du développement de l’entreprise Sybanie-Stillwater est d’ailleurs actuellement sur le territoire pour discuter d’un éventuel accord de reprise de l’usine du Sud.
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Béryl Ziegler
