Les élus du conseil municipal de Nouméa se sont retrouvés mercredi soir à l’Hôtel de ville, pour un conseil dont le principal point à l’ordre du jour était l’adoption de la décision modificative numéro 1 du budget principal primitif pour l’exercice 2024.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les collectivités, et en premier lieu les communes, vont « payer » longtemps les émeutes qui touchent la Nouvelle-Calédonie depuis le 13 mai. Mercredi, lors de la séance du conseil municipal, présidée par Sonia Lagarde, les conseillers n’ont eu d’autre choix que de voter une modification du budget primitif de la commune en baisse de près de 3 milliards de francs, s’établissant à un peu plus de 23,6 milliards, contre un peu plus de 26 milliards lors de l’adoption du budget primitif en mars. « La Nouvelle-Calédonie doit aujourd’hui à la commune 5,5 milliards de francs », précisait mercredi Sonia Lagarde. « Nous avons également vu arriver la diminution du FIP (Fond intercommunal de péréquation, NDLR) avec une perte de 1,2 milliard. Dans le même temps, la Ville doit 2,6 milliards à diverses entreprises pour le paiement de travaux qui ont déjà été réalisés et que nous payons au compte-goutte, ce qui n’est pas satisfaisant puisque cela induit en fait que nous tirons ces entreprises vers le bas, ce qui est extrêmement compliqué. Nous avons également à sortir 700 millions chaque mois pour payer nos 1 800 agents. Il nous a donc fallu prioriser les dépenses afin de garantir le paiement de nos agents. »
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Lionel Sabot