Le pari de la province Sud sur la jeunesse et l’avenir

La province Sud a réaffirmé son engagement envers sa jeunesse en organisant une réunion, hier après-midi, pour préparer le départ de 109 étudiants vers la Métropole. Ce dispositif, ouvert aux boursiers et non-boursiers, vise à faciliter l’intégration des jeunes Calédoniens dans leurs études supérieures.

Malgré les difficultés budgétaires, la province Sud a décidé de maintenir le dispositif d’accompagnement des étudiants. « En ce moment, la collectivité traverse une période très compliquée, mais a décidé de maintenir le dispositif, qui semble essentiel pour l’avenir du territoire », glisse Marie-Jo Barbier, élue provinciale et présidente de la commission de l’enseignement. Elle a rappelé le coût élevé d’un billet d’avion pour la Métropole, qui peuvent parfois dépasser les 400 000 francs pour un simple aller, en précisant que la province prendrait en charge ces frais pour les étudiants boursiers. Elle a conclu par un appel aux étudiants : « Faites de belles études, pour vous, pour vos familles, et pour la province. Tout le monde compte sur vous. »

Un investissement sur l’avenir

Les sessions de préparation, tenues les 30 et 31 juillet dans l’hémicycle provincial, ont couvert tous les aspects pratiques du départ et de l’installation à Lyon. Cette ville a été choisie comme point d’accueil à cause des Jeux olympiques de Paris. Les participants ont reçu des informations détaillées sur les démarches à effectuer avant le départ, les consignes de voyage et leur arrivée en Métropole.

Pour simplifier les démarches administratives, qui peuvent souvent paraître effrayantes, la Cafat a introduit une demande d’immatriculation en ligne, facilitant ainsi grandement l’obtention de la carte vitale et l’inscription à la sécurité sociale. Des livrets explicatifs ont été distribués aux étudiants, comme Carla, 18 ans, qui part à Bordeaux pour un cursus d’esthétisme. Elle s’apprête à s’envoler avec un enthousiasme certain, mais aussi quelques craintes. Sa plus grande peur concerne « le logement » alors qu’elle n’a « pas encore trouvé où » elle va « s’installer » dans cette grande ville qui attire de plus en plus d’étudiants chaque année, aussi bien locaux qu’internationaux. Un accompagnement rassurant donc pour les étudiants, mais aussi leurs parents. « Je suis rassuré de la savoir en France métropolitaine pendant ces moments de doute pour le pays, même si elle sera forcément inquiète pour sa famille », explique son père.

À leur arrivée à Lyon, les étudiants bénéficieront de trois jours d’accompagnement par les équipes de la province Sud. Ce soutien inclut pléthore de bons plans, comme la recherche de logement, l’inscription à la sécurité sociale, l’ouverture d’un compte bancaire, et même la souscription à un abonnement téléphonique. La province prend ainsi en charge l’hébergement, la restauration, et le transport jusqu’à leur ville d’études. Une manière surtout de « miser sur une jeunesse qui souhaite se former et s’ouvrir sur le monde », conclut Marie-Jo Barbier.

Margaux Lorenzini

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