Le conseil d’administration de la CLR s’est réuni hier. Il y a pris connaissance des dispositions que le gouvernement compte mettre en œuvre pour maintenir la Caisse locale de retraites, pour les prochaines semaines.
De l’avis même des participants, cette réunion aura été houleuse. La CLR, qui assure le versement des pensions aux retraités de la fonction publique, est en difficulté financière depuis des lustres, et plusieurs plans de sauvetage ont été présentés ces dernières années. Toutefois, la situation créée depuis le 13 mai n’a fait qu’empirer les choses, et en l’état actuel des choses la visibilité de la CLR n’est tout juste que de quelques semaines. La semaine dernière, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a adopté de nouvelles mesures, qui devront être bientôt examinées au Congrès. Lors de la réunion de ce lundi, il a toutefois été fait remarquer au gouvernement que les membres du Conseil d’administration auraient préféré être consultés au préalable.
Des mesures drastiques et contestées
Parmi les mesures que compte mettre en œuvre le gouvernement, on retient surtout une hausse des cotisations salariales de 1 % et une baisse des pensions de 3 %, tout en précisant qu’en fonction de sa trésorerie disponible la CLR se réservait le droit de ne verser qu’une partie des cotisations. Des mesures contre lesquelles les syndicats, à l’exception de l’USTKE, ont voté contre, y compris le syndicat des retraités territoriaux.
Lors de ce conseil d’administration, il a en effet été rappelé que la réforme du Ruaam, pierre angulaire du dispositif, aurait dû être votée au 1er janvier dernier, mais que rien n’avait été fait, fragilisant davantage la CLR. Les mêmes propositions du gouvernement vont être présentées aujourd’hui au CSFP, le Conseil supérieur de la fonction publique, qui donnera lui aussi son avis. Notons que les avis du conseil d’administration de la Caisse locale de retraites comme du CSPF n’empêchent pas le gouvernement de présenter ces mesures au vote des élus du Congrès.
Nicolas Vignoles