Stupeur, colère et indignation

Après Saint-Louis, c’est l’église de l’île des Pins qui a été la cible des émeutiers de la CCAT.

Après l’économie, les écoles, les installations sportives, la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) s’attaque donc désormais aux lieux de culte. Aux Portes-deFer, l’église de l’Espérance avait été la cible de dégradations, et à Tina le temps bouddhiste a été la proie des flammes. Mais la folie destructrice des émeutiers s’est accrue avec la destruction de la Mission de Saint-Louis, et dans la nuit de jeudi à vendredi l’incendie de l’église de l’île des Pins, information révélée par nos confrères de RRB. À Saint-Louis, outre le fait que des bâtiments (presbytères, maison des petites sœurs et église) ont été ravagés par les incendies, les émeutiers se sont aussi attaqués physiquement aux religieuses qui se trouvaient sur place, et qui ont dû être évacuées en urgence par les gendarmes. L’incompréhension tient aussi au fait que ces religieuses appartiennent à la Congrégation des Petites Filles de Marie, fondée à Saint-Louis en 1875 et qui accueillait et accueille encore des jeunes filles d’origine kanak.

Pour le père Guillaume Koiache, curé de l’église de Vao, le choc est terrible. « Pour le moment », nous a-t-il dit, « on constate ce qu’il s’est passé. Pour les travaux, on ne sait pas encore ce qui va se passer, parce que ce n’est pas la commune qui gère ça mais le comité paroissial de la mission. C’est un choc pour l’ensemble des paroissiens et les habitants de l’île. Tout le monde est catholique sur l’île des Pins, même si tous ne pratiquent pas. Personnellement, je n’ai plus de réaction de ce côté, car on a éclaté une valeur morale, chrétienne, par rapport à ce que les anciens ont fait avec les missionnaires. » Signalons que l’école, ainsi que l’agence bancaire BCI installées à côté de l’église, ont décidé de fermer jusqu’à nouvel  ordre.


« Profonde tristesse »

Le président du gouvernement, Louis Mapou, a exprimé hier, par voie de communiqué, sa « profonde tristesse ». « De tels actes, entachés d’irresponsabilité, mettent à mal les principes de fraternité et de partage qui constituent le socle de valeurs sur lequel s’est construite la société calédonienne. Aucun mécontentement ni aucune colère ne sauraient les justifier », écrit-il, évoquant « des agissements intolérables » qui engendrent « une perte considérable » et « fragilisent encore un peu plus la paix sociale ». Louis Mapou « renouvelle par ailleurs, à l’ensemble de la population, son appel au calme et à la raison malgré la période difficile que traverse la Nouvelle-Calédonie ».

Anthony Fillet



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