Catastrophe aérienne ?

Les émeutes de la CCAT ont durement impacté le transport aérien calédonien, à tel point que nos compagnies aériennes sont aujourd’hui en péril.

À quelques jours d’intervalle, Air Calédonie International et Air Calédonie ont tenu des conférences de presse pour examiner la situation ainsi créée par les émeutes et les destructions. Le constat est sans appel. L’une et l’autre des deux compagnies, qui emploient à elles deux des centaines de personnes, ont été contraintes d’opérer des coupes sombres dans leur fonctionnement, et en particulier dans leur masse salariale. Cela passe ou va passer par des réductions drastiques d’effectifs, ainsi à Aircal où une centaine d’emplois va être supprimée. La situation financière des deux compagnies était déjà fragilisée, mais la fermeture des aéroports et des liaisons aériennes aura été le coup de grâce. L’avenir des deux compagnies se joue réellement désormais en pointillé.

La fusion ?

Alors qu’ACI et Aircal réduisent leur personnel et leur programme de vols, demandent une aide financière (600 millions pour Aircal), stoppent leurs investissements et envisagent de louer un ou deux de leurs avions à d’autres compagnies, un projet de fusion a été évoqué. Nous l’avions signalé dans l’une de nos précédentes éditions, et le président du gouvernement Louis Mapou l’a confirmé lors de la dernière séance du Congrès. Les uns et les autres travaillent à ce projet qui verraient les deux compagnies, mais aussi peut-être Air Loyauté et/ou Air Alizé, n’en faire plus qu’une seule, avec une seule plateforme aéroportuaire qui serait La Tontouta. Ce projet de fusion sur lequel travaille le gouvernement et les compagnies est imposé par les exactions, mais cela fait très longtemps que certains le préconisent. Ils soulignaient notamment « l’aberration » pour un territoire de 270 000 habitants de posséder deux compagnies ayant chacune sa propre flotte. C’est d’ailleurs au moment, ou quasi-conjointement, où ACI et Aircal ont changé l’intégralité de leurs avions (quatre chacune), mobilisant des budgets de plusieurs dizaines de milliards de francs, que la question de la fusion avait refait surface. Il en était de même pour les deux aéroports.

La fusion n’est pour l’heure qu’une éventualité. Cependant, l’état dans lequel se trouvent les deux compagnies pourrait effectivement accélérer le mouvement, comme en témoigne d’ailleurs le fait que les deux compagnies elles-mêmes y songent désormais.

Nicolas Vignoles

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