Dans un communiqué, le Palika a réagi à la déclaration solennelle, dimanche, de la présidente de la province Sud. Sans surprise, l’organe indépendantiste est très critique. Le Parti de Libération Kanak dénonce en effet vigoureusement la proposition faite de redonner de larges compétences aux provinces. Selon le Palika, la poignée de main a été serrée « pour vivre ensemble et non côte à côte ». Un côte à côte qui peut s’expliquer par le traumatisme, l’amertume et la colère créés par l’insurrection orchestrée par la CCAT. Sur ce point, le Palika reconnaît que « certes, les récents événements dont le pays fait face depuis deux mois ont mis à mal ce vivre ensemble que nous avons si durement construit », précisant que « bien que ces événements aient pu mettre notre pays à terre par des actes que tout le monde se doit de condamner, ils n’ont pas sonné le glas du vivre ensemble, bien au contraire ».
Souveraineté en partenariat
Le bureau politique du Palika évoque les discussions à venir, mais pose un préalable, sinon des conditions. Le communiqué spécifie en effet que « la pleine souveraineté en partenariat avec la France constitue le seul nouveau contrat social qui permettra de répondre à la fois à cette revendication politique, aux préoccupations que soulèvent l’indépendance, à la volonté de vivre-ensemble, à la nécessité de refonder les bases du développement de notre société et au besoin de redéfinir nos liens avec le peuple français ». Et pour le mouvement indépendantiste, « c’est dans cette seule perspective que la poursuite des discussions politiques sur l’avenir institutionnel devra s’engager. Ce n’est plus un choix pour le pays que nous avons construit, mais une nécessité que de nombreux Calédoniennes et Calédoniens ont fini par comprendre et un défi que nous devons désormais relever ensemble ».