S’ils ne comprennent pas forcément les événements qui secouent le pays actuellement, les enfants restent des êtres vulnérables, qui peuvent être témoins de violences et ressentir les tensions ambiantes. Au moment où certains d’entre eux retournent progressivement à l’école, nous avons recueilli le témoignage de quelques parents.
À l’heure d’entrer en classe, ce vendredi matin, le temps est maussade dans les rues de Nouméa. Quelques gouttes de pluie tombent sur le parapluie Spiderman que tient fermement contre lui Thod, âgé de 4 ans et élève à l’école Saint-Joseph de Cluny.
Spiderman, c’est aussi la figure qu’utilise Alexandra, sa mère, pour tenter de lui expliquer la crise que le Caillou traverse actuellement. « Au début des émeutes, j’essayais de le protéger un maximum, mais comme ça a duré au fil du temps, lui-même s’est rendu compte du changement dans notre quotidien. Donc je lui ai dit : “Regarde Thod, c’est comme dans Spiderman. Il y a des méchants, et Spiderman (les forces de l’ordre) il est là pour sauver les gens” », raconte la jeune maman qui, en vérité, n’a pas eu le choix. « Ça le perturbait beaucoup de voir les barrages, les destructions sur la route… Il me demandait : “Mais maman, pourquoi est-ce qu’il y a le feu partout ?” Il était très triste », partage-t-elle.
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Nikita Hoffmann