Quand la justice rappelle à l’ordre

Depuis le début des émeutes, sur les réseaux sociaux comme dans les discours de responsables politiques, les indépendantistes accusent les forces de l’ordre des pires exactions. Aussi la justice a-t-elle décidé de rappeler tout le monde à l’ordre.

« Le parquet a été saisi de la diffusion de fausses informations circulant sur les réseaux sociaux », a indiqué le procureur de la République Yves Dupas, « ou même lors de certaines déclarations publiques mettant gravement en cause l’action des forces de l’ordre ». Selon le parquet, il s’agit « de messages évoquant des dizaines de morts suite à des violences policières », précisant que « par ailleurs, récemment, certains propos tenus publiquement ont pu faire état de la ‘’répression policière avec des forces de l’ordre qui arrivent et tirent sur les gens, sur des enfants…’’ »

« Je tiens une nouvelle fois à démentir de telles allégations mensongères ou insinuations trompeuses », précise Yves Dupas. « Parce que », dit-il, « le ministère public est attaché à la recherche de la manifestation de la vérité avec objectivité et impartialité », le procureur de la République rappelle que « plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour des faits de violences reprochées à des gendarmes ou policiers dans l’exercice de leurs fonctions. Il en a été ainsi de la procédure diligentée contre l’agent de la police municipale de Nouméa, condamné à la peine de dix mois d’emprisonnement ainsi qu’à une interdiction d’exercice professionnel durant cinq ans, pour avoir porté un coup de pied sur une personne interpellée et menottée. »

Une peine de 5,5 millions de francs encourue

Transparent, Yves Dupas souligne que « s’agissant de mort ou de blessures se rattachant à l’usage des armes par les forces de l’ordre, trois enquêtes sont toujours en cours, depuis le début des exactions à compter du 12 mai 2024, pour des faits commis à Auteuil Dumbéa, au col de la Pirogue ainsi qu’à proximité du centre hospitalier de Dumbéa avec toutefois, dans cette dernière affaire, une nuance s’agissant de la mise en cause d’un policier qui n’était pas en service. Dans ces trois situations, et sous réserve des investigations en cours, l’usage des armes par les forces de l’ordre semble s’inscrire dans une action de riposte proportionnée à une menace grave et imminente sur les personnes. » Et le procureur de la République conclut qu’il lui « apparaît utile de rappeler que les auteurs des imputations diffamatoires portant atteinte à l’honneur et à la considération des représentants des forces de sécurité intérieure s’exposent à des poursuites du chef de diffamation publique envers une administration publique », un délit puni d’une peine d’amende équivalente à 5,5 millions de francs.

Nicolas Vignoles

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