La commune du Grand Nouméa, qui comptabilise quelque 16850 électeurs inscrits, a connu une forte affluence dès les premières heures de la journée. Les bouchons au niveau de la circulation n’ayant pas freiné l’envie de s’exprimer de la population.
Pour voter au dock socioculturel de Païta, il fallait être patient. Si les premiers électeurs ont pu mettre un bulletin relativement facilement dans l’urne, les autres, arrivés après 8 heures, ont parfois eu du mal à rejoindre leur bureau de vote situé en plein cœur du village. La faute à une longue file de voitures qui n’a cessé d’augmenter minute après minute, au point de remonter, en milieu de matinée, non loin du McDonald. Cela n’a pas découragé la population malgré tout. « Dès la première heure, on a pu observer un flux continu, assure Maryline D’Arcangelo, la maire de la commune et présidente de ce bureau de vote. C’est peut-être un peu plus compliqué dehors, au niveau du parking, mais à l’intérieur ça se passe bien. »
Une vision partagée par les électeurs venus dès la première heure. « J’essaie toujours de venir assez tôt pour éviter un maximum la foule. Mais, c’est bien, on le voit déjà qu’il y a du monde, c’est important », glisse Angélique, mère de famille, qui a fait le déplacement avec son petit garçon, âgé de trois ans. « Quelles que soient ses idées, il faut les dire. On a le droit de vote, donc il faut venir », ajoute celle qui avait également déposé un bulletin dans l’urne aux dernières élections européennes. Jacques, qui habite depuis vingt-huit ans dans cette commune, est également un habitué. « J’ai un droit de vote, donc je vote. Tout le temps, sans exception », dit-il, espérant que « les gens viennent voter massivement ». Dans cette crise insurrectionnelle, lui, avait « un choix » arrêté depuis le début alors que « la Calédonie est dans la France ». « Je savais qui j’allais soutenir, et ça n’a pas changé. On ne me manipule pas », sourit celui qui vote habituellement à l’école James Paddon.
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Claire Gaveau