La commune du Grand Nouméa a une nouvelle fois subi d’importantes exactions dans la nuit de lundi à mardi, avec notamment de nombreux incendies. Plusieurs salles de classe de l’école Jean-Baptiste Gustin ont été détruites.
« Attaquer une école ça, ils n’avaient jamais fait ». Les habitants de Païta avaient déjà subi beaucoup d’exactions. Tirs, mairie attaquée, OPT en partie détruite, commerces en feu… Dans la nuit de lundi à mardi, les émeutiers se sont attaqués à un nouveau symbole : l’école Jean-Baptiste Gustin a été en partie brûlée. « Ils se sont forcément introduits par l’arrière de l’école, détaille Antoine Romain, le directeur de cabinet de la mairie de la ville, qui était sur place hier matin pour constater les dégâts. Ils ont mis le feu à différentes salles. » Au total, trois classes de maternelle, une de CP, deux salles d’éveil et des salles de repos ont été réduites en cendre. C’est environ un tiers du bâtiment qui a été détruit.
Sauver ce qui peut encore l’être
Pour le reste des salles qui sont encore en état, la direction de l’établissement a décidé de sauver ce qui pouvait encore l’être. « Actuellement, les parents d’élèves et les professeurs sont en train de vider toutes les classes de leur matériel pour éviter qu’il ne soit brûlé aussi », confirme Antoine Romain. D’après le directeur de cabinet, la situation s’est envenimée depuis quelques jours : « Attaquer une école ça, ils n’avaient jamais fait. C’était plus calme, mais depuis samedi, il y a un redémarrage massif des exactions. Actuellement, Païta, c’est Bagdad. »
Dans un communiqué, la maire de Païta a annoncé la fermeture de ses établissements communaux et scolaires, pour la journée d’hier, « en raison des très nombreuses exactions de la nuit ». Une ouverture prochaine des bâtiments ce mercredi n’est pas exclue, mais reste « conditionnée par la situation et la sécurisation des axes de circulation ». Ce qui est sûr, c’est que l’école Jean-Baptiste Gustin, elle, ne risque pas de rouvrir ses portes tout de suite.
Loris Castaing