Emotion et affluence samedi baie de la Moselle, les derniers élèves des classes prépas ont quitté la Calédonie pour la Métropole. Ils sont partis passer leur épreuve orale, après des écrits qui se sont déroulés dans des conditions que l’on peut qualifier « d’ubuesques ». En effet, contraints, comme le veut le règlement, de passer ces écrits en même temps que les candidats de France, nos « prépas » se sont retrouvées à l’hôtel Le Centre à Ducos, dans la nuit du 13 au 14 mai, c’est-à-dire en plein pendant le déclenchement des émeutes. Ils ont planché au son des détonations et au milieu des fumées des incendies qui détruisaient la zone industrielle de Nouméa. Malgré cette situation, difficile à vivre on le comprend, ils sont une vingtaine à avoir été admissibles aux grandes écoles, Centrale et Mines-Pont. Il leur a fallu ensuite patienter pour savoir s’ils pourraient ou non rejoindre la Métropole. C’est toute une chaîne de solidarité qui s’est créée pour les faire partir, mobilisant l’APE-Prepa, Isabelle Champmoreau, la province Sud, le député Nicolas Metzdorf, les services du Haut-commissariat, le proviseur du lycée Jules-Garnier et le Passeport Mobilité. Ce sont au total, une centaine d’étudiants des classes préparatoires aux grandes écoles qui sont parties présentées leurs épreuves orales.