L’Union des syndicats des ouvriers et employés de Nouvelle-Calédonie (Usoenc) a pris la parole vendredi. Voici dix éléments à en retenir.
Être éclairé
Combien d’entreprises ou commerces incendiés, détruits, pillés ? Un coup « on nous dit 500 », un autre « on nous dit 600 » : « à un moment donné, soyons sérieux » dans les chiffres, pose le secrétaire général de l’Usoenc (environ 6 000 adhérents), Jean-Marc Burette. Il demande « une cartographie précise » de la part des autorités, pour donner « de la visibilité aux salariés » et à leur représentants syndicats, afin que ceux-ci puissent « aller directement » là où il y en a le plus besoin.
Être mieux soutenu
La première vague d’aides proposée par l’État, « ce n’est pas suffisant ». La proposition, faite par Paris (et depuis nuancée publiquement), d’un partage des coûts entre l’État et la Calédonie fait tousser l’Usoenc. « Honnêtement, on ne comprend pas trop l’idée de un pour un. Tout le monde sait qu’on n’a pas les moyens. Là, on a vraiment une forte inquiétude. Quel message l’État veut nous donner ? Ça veut dire que vous restez comme vous êtes », résume Jean-Marc Burette. « L’Usoenc ne fait pas de politique, n’a jamais fait de politique » mais s’interroge sur les choix politiques du moment et leurs conséquences.
Sortir de l’ombre
L’État, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et d’autres doivent prendre « conscience qu’ils ne feront rien sans nous ». La situation est « extrêmement grave » et, insiste Jean-Marc Burette, « on veut participer à la reconstruction de ce pays ». Hors de question de « rester au bord de la route et regarder les choses se faire ». Lors de la venue du président de la République le 23 mai, « beaucoup de personnes ont été reçues, mais les syndicats ont été complètement ignorés et mis de côté ». A leur demande, ils ont été écoutés plus tard, fin mai, par différents interlocuteurs (Haut-commissariat, commissions…). « L’Usoenc reprend sa place pour être moteur et acteur dans la crise que l’on traverse. » Le secrétaire général précise que les syndicats, dont le sien, « on n’est pas là pour se faire de la compétition ou se faire bien voir. On est là dans un intérêt général, et je crois que les syndicats sont un acteur important. »
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Anthony Fillet