Le président de l’Union Calédonienne, Daniel Goa, revient, par écrit, sur l’actualité du moment. Il en tire des conséquences peu claires et, comme à son habitude, interpelle le chef de l’État dans des termes peu respectueux.
On est loin du discours – un brûlot de seize pages – prononcé cinq jours plus tôt par ce même Daniel Goa. Cette fois, dans un communiqué tenant sur deux pages, le ton est moins violent, l’avenir peut être envisagé légèrement moins dangereusement. Toujours est-il, peut-on comprendre, qu’il faudra un certain temps avant que la situation, sur le terrain, revienne à la normale, c’est-à-dire comme avant le 13 mai 2024 (date du début de la crise insurrectionnelle), si tant est que ce soit possible.
Au fil de ce texte, daté du jeudi 13 juin et signé Daniel Goa (dont on se demande toujours si c’est bien lui qui rédige), le président de l’UC, parti indépendantiste, n’a pas un mot pour les dernières exactions des émeutiers. Il en a en revanche de nombreux pour dénoncer le comportement, mauvais selon lui, de l’État. Une série de phrases, comme toujours avec lui, à sens unique, prolongement d’une croisade permanente contre ce qu’il estime être un envahisseur.
« Dans une conférence de presse nationale expliquant son échec cuisant aux élections européennes, le président de la République a trouvé deux minutes », en fait une dizaine de secondes, « pour évoquer le sujet calédonien qui déchaîne les passions en Kanaky depuis maintenant un mois », entame Daniel Goa dans ce communiqué envoyé aux médias dans la nuit du 13 au 14 juin.
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Anthony Fillet